Un circuit d’étude de haut niveau a été réalisé avec succès en Turquie du 13 au 17 mai 2013au but de développer les capacités et renforcer l’engagement politique des pays du sud de la Méditerranée envers la gestion participative de l’irrigation -une approche impliquant les personnes utilisant directement l’eau d’irrigation, notamment les agriculteurs - et le transfert des responsabilités de gestion d’irrigation du gouvernement aux associations des usagers de l’eau (AUE).
De nombreux exemples dans le monde, y compris en Méditerranée, montrent que ce processus peut être très réussi en termes de distribution améliorée et équitable de l’eau, paiement des redevances, fonctionnement et entretien (F&E) des infrastructures d’irrigation, etc. En quelques mots... l’eau d’irrigation fournie par les AUE dans lesquelles les agriculteurs jouent un rôle actif peut conduire à une gestion plus efficace des ressources sur le long terme.
L’exemple de la Turquie a été présenté aux participants durant ce circuit d’étude de cinq jours, dont deux jours de formation à Ankara suivis par une visite du Bureau régional de la Direction Générale des Travaux Hydrauliques (DGTH) d’Izmir, responsable de la planification, conception, construction, F&E des systèmes d’irrigation et de drainage, et par des visites de terrain à 3 AUE, une coopérative et une municipalité responsables de l’exploitations et de la gestion des eaux d’irrigation, en plus des fermes.
Un total de 17 représentants - planificateurs, preneurs de décision et professionnels impliqués dans l’initiation et/ou la mise en œuvre de la Gestion participative de l’irrigation/processus de Transfert de gestion de l’irrigation (GPI/TGI) - originaires de huit pays partenaires de SWIM (Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Palestine et Tunisie) ont participé à ce circuit d’étude. La formation leurs a présenté les outils nécessaires à la formulation efficace de programmes GPI/TGI et à la mise en place d’AUE viables, en insistant sur les conditions favorables, tandis que la visite au bureau régional de la DGTH a prouvé le rôle essentiel de l’engagement politique dans la réussite du transfert des responsabilités de gestion aux différents types d’organisations en Turquie.
Ceci est particulièrement important pour les pays du sud de la Méditerranée où la mise en œuvre de GPI/TGI fait face à des enjeux importants comme un faible soutien politique et un manque de politiques, lois et réglementations adéquates en soutien au processus de réforme de la gestion de l’irrigation. Le circuit d’étude a également montré de façon directe comment le suivi des systèmes d’irrigation transférés a poussé le gouvernement à prendre les actions correctives nécessaires, y compris l’adaptation récente des législations et des tarifs pour assurer la viabilité des GPI.
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