En réduisant les pertes[1](aussi appelées eau non comptabilisée (ENC)) - atteignant dans certains cas jusqu'à 50% de l'approvisionnement en eau disponible pour le consommateur - les pays sont susceptibles de doubler cette disponibilité, de réduire la consommation non facturée et d'accroître les revenus des services publics concernés.Cette récente étude rapporte que l'Algérie, Israël, la Jordanie et le Maroc sont parvenus à accroître la disponibilité de leur approvisionnement en eau grâce à une réduction de leurs pertes en eau.

Veuillez trouver, ci-après, une brève description des meilleures pratiques utilisées par les pays susmentionnés:

1)      La réalisation d'études de pertes en eau(tant administrative, au moyen d'entretiens avec les clients, que scientifique, par localisation des sources de pertes physiques) constitue une pratique mise en œuvre en Israël permettant à la compagnie des eaux de déterminer quels éléments du système contribuent le plus à l'émergence d'eau non comptabilisée (ENC), favorisant ainsi la planification des investissements.Cette pratique est classée au premier rang de la lutte contre l'ENC. Comparés au remplacement de systèmes vieillissants ou à la mise en œuvre de nouvelles technologies à l'échelle de système, les coûts d'étude sont limités et peuvent être amortis en quelques mois.

2)      La détection des pertes et des fuites de réparationgrâce à la gestion de la pression et à la modélisation du réseau a été utilisée au Maroc en vue d'améliorer l'efficacité du réseau et d'entreprendre des travaux de réhabilitation.L'efficacité du réseau est passée de 53,3% à 63,3% en huit ans, tandis que le coût de l'investissement a été amorti avant l'échéance de ces huit années.

3)      La micro-Participation du Secteur Privé (PSP), utilisée en Jordanie, peut être considérée comme une option rapide en vue de l'amélioration des services et en préparation à d'autres types de PSP en matière de fonctionnement et de gestion de systèmes hydriques et d'eaux usées. Les résultats obtenus comprennent une augmentation des revenus issus de l'eau et des eaux usées, et une augmentation des taux de recouvrement. Le secret de la réussite d'une telle expérience est de prendre le temps nécessaire, lors de la phase préparatoire, pour transférer le savoir-faire au secteur privé local jusqu'à la pré-qualification finale.

4)      Ladélivrance de permis de service d'installation de connexion en Jordanie intègre la formation et l'élaboration de lignes directrices destinées à améliorer l'aptitude du personnel supervisant l'installation et des techniciens exécutant les travaux, en vue d'obtention d'une licence d'installateur et de superviseur professionnels.

5)      Lapolitique de gestion du service de raccordement au réseau, la normalisation des politiques et des directives concernant les marchés publics, le contrôle des matériaux et la mise en œuvre de services, ainsi que l'assistance aux partenaires et sous-traitants en matière de service de raccordement constituent, au Maroc, des pratiques rentables à court et moyen termes, compte tenu de ce que la majeure partie des fuites surviennent lors du service de raccordement au réseau.

6)      L'installation de compteurs et le remplacement des vieux compteurs défectueux est une meilleure pratique présentée par l'Algérie, Israël et le Maroc, et identifiée comme faisant partie des meilleures pratiques existantes en Jordanie.L'installation de compteurs permet aux gestionnaires d'appréhender la consommation d'eau dans des secteurs spécifiques du réseau et d'en détecter les fuites.

7)      La gestion de la pression constitue une autre pratique conduisant à d'importantes réductions de la composante de perte physique de l'ENC, et présente des bénéfices l'emportant sur les coûts.Elle est considérée comme une activité rentable de gestion des fuites, entraînant une réduction de la consommation d'énergie. Cette pratique est présentée par la Jordanie et Israël, et s'est avérée techniquement et financièrement réalisable dans la topographie montagneuse de ces deux pays, et dans des conditions d'approvisionnement en eau intermittent en Jordanie. Elle exige cependant la disponibilité de fonds et de savoir-faire.

Des détails concernant chacune des meilleures pratiques peuvent être trouvés dans l'étude et dans ses annexes. Les pays peuvent piocher et choisir parmi les pratiques ci-dessus la plus appropriée et la moins coûteuse pour économiser l'eau dont ils disposent.

Pour télécharger l'étude cliquer ici



[1] Les pertes en eau peuvent être réelles (par fuites, parfois aussi qualifiées de pertes physiques) ou apparentes (par exemple, par détournement ou par inexactitudes de mesure).

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